L'histoire joue un rôle vital dans la vie insulaire. Et après la migration des Maoris, à part une escale des explorateurs espagnols Alvaro de Mendana observant Pukapuka en 1595 et Pedro Fernandez de Quiros apercevant Rakahanga en 1606, tous sont restés assez calmes jusqu'à environ 160 ans plus tard en 1773, lorsque le tristement célèbre capitaine James Cook aperçut Manuae atoll puis Palmerston, Takutea, Mangaia et Atiu (un paradis pour les ornithologues amateurs) en 1777.

Les explorateurs qui ont suivi ont cependant laissé un sillage un peu moins tranquille - le très douteux capitaine William Bligh a aperçu pour la première fois Aitutaki - probablement la plus glorieuse de toutes les îles - en 1789 et sur ses talons après la mutinerie sanglante sur le Bounty, ce boucanier Fletcher Christian naviguant dans Le propre vaisseau de Bligh aperçut Rarotonga.

Heureusement, Aitutaki - et sa beauté époustouflante a survécu à ce sillage de marins assoiffés de sang. Ces jours-ci, il est reconnu pour son aura romantique plutôt que pour ses récits de swashbucklers. Et est très recherché par les jeunes mariés et les couples à la recherche du mariage le plus mémorable possible. Des fiançailles contre un coucher de soleil brillant sur une île déserte peuvent passer du rêve à la réalité sur cette île paradisiaque magique. A moins d'une heure de vol de la compagnie aérienne locale Air Rarotonga se trouve l'atoll séduisant. Surnommée Honeymoon Island - pour des raisons évidentes, c'est l'île tropicale archétypale. Même les plus fatigués de voyages ne peuvent manquer de s'émerveiller de cet Eden avec son vaste lagon cristallin, parsemé de minuscules motus du sable blanc le plus fin où les oiseaux de mer et les amoureux de la terre cherchent refuge.

Les Aitutakiens pensent qu'ils descendent de Ru, le célèbre guerrier marin qui a navigué depuis Avaiki, la patrie légendaire des premiers Polynésiens et s'est installé ici avec ses quatre épouses, et des accompagnateurs de guerriers et de belles demoiselles de noble naissance ont atterri dans un canoë à double coque. Arrivé à la pleine lune, il fut captivé par son reflet dans le vaste lagon tranquille et nomma son point d’atterrissage O’otu - pleine lune. Des légendes comme celle-ci abondent et fascinent, émanant des visites dans les marae où des rochers volcaniques en formation distinctive marquaient les lieux cérémoniels sacrés de leurs ancêtres. Il y a une légende qui raconte Maungapu, la plus haute colline de l'île très plate était autrefois le pic Raemaru à Rarotonga et les guerriers victorieux l'ont emporté après un combat acharné. Quoi que vous croyiez, la vue d'ici révèle une gamme spectaculaire de poissons technicolor qui peuvent être vus de près en prenant une croisière Bishop's (une expérience en soi - l'aptitude des Aitutakiens pour la chanson, la danse et la narration est mise en avant avec un public captif. Faites tamponner votre passeport sur One Foot Island - embarquez pour le premier atterrissage des hydravions qui ont parcouru la route du corail d'origine, faites de la plongée avec tuba dans les eaux les plus claires jamais vues ou passez simplement quelques heures à glisser du sable à la mer. Une journée passée à sauter des motus d'un blanc pur parsemés autour du lagon est l'un des grands souvenirs de la vie. Et mettez l'expérience de la pêche à l'os en tête de cette liste.

Un refuge pour les plaisanciers, les voiles blanches peuvent être vues parsemées autour du port et le quai bourdonne avec les pêcheurs locaux, le lagon et les excursions de pêche. Mais c’est le marché du samedi qui connaît une forte activité avec les habitants et les touristes. Arutanga Wharf était autrefois la plaque tournante du commerce de la banane, mais depuis l'effondrement du centre d'Orongo où elles étaient transformées, il est devenu une ruche d'industrie avec des sarongs colorés, des souvenirs et les remarquables chapeaux, nattes, sacs de pandanus ainsi que des produits frais de toutes les variétés saisonnières. .

Loin de toute cette activité, se trouve la plus ancienne église des Cooks. Aitutaki a été la première île à accepter le christianisme et l'église CICC de roche de corail calcaire à Arutanga (organisée par les cohortes Rev John Williams Papeiha et Vahapata en 1823) est magnifique. Une acoustique époustouflante crée une expérience émouvante du son du chant de l'hymne avec un intérieur superbement conçu.

Le dimanche est certainement un jour de repos, mais cela ne veut pas dire que la vie s’arrête à ce moment-là ou à un autre jour. Et les Aitutakiens sont les showmen des cuisiniers. Le village de Vaipae, surnommé Hollywood, en vient honnêtement. Les performances pleines d'entrain, de tapotements des orteils et de swing des batteurs et des danseurs sont incontournables et imbattables. Les danseurs de feu provoquent de nombreux battements de cœur avec une technique qui prend des années à se perfectionner. Ce qui est surprenant, cependant, le fait que leur âme éternelle et amoureuse ait survécu l'est. Car les missionnaires se sont efforcés assez de le battre hors d'eux. Lorsque le révérend John Williams de la London Missionary Society arriva chez les Cook en 1821 et ordonna aux insulaires de renoncer à la danse, au tambour et à tous les autres désirs charnels pour des raisons de religion, cela ressembla à une prise de contrôle. Heureusement, le sens et ces puissants gènes polynésiens ont prévalu. Et aujourd'hui, les Aitutakiens sont connus pour leur charme, leur attitude décontractée et leur hospitalité. Et tout ce qui reste de l'influence missionnaire est bon - de belles églises blanches (beaucoup d'entre elles), le mu-mu traditionnel maintenant mis à jour en must-wear de style insulaire (recherchez le label TAV, l'idée d'Elena Tavioni pour les temps modernes version), l'appel constant de Kia Orana et un sentiment de gentillesse révélant une camaraderie qui, bien que probablement toujours là, donne l'impression qu'une visite à Aitutaki vient d'entrer dans le nirvana.